Chateau de Versailles Magazine

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Louis XV, passions d’un roi

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HORS-SÉRIE

Emmanuel de Waresquiel « Le procès de Marie-Antoinette est celui de la haine » • Historien spécialiste de l’Empire et de la Restauration, biographe de Talleyrand et Fouché, Emmanuel de Waresquiel a récemment publié plusieurs ouvrages sur les débuts de la Révolution, en particulier Juger la Reine et Sept jours : 17-23 juin 1789 (aux Éditions Tallandier).

« L’homme du royaume le plus difficile à amuser » Passions et divertissements de Louis XV • « C’est un caractère caché, non seulement impénétrable dans son secret, mais encore très souvent dans les mouvements qui se passent dans son âme. Le tempérament du roi n’est ni vif ni gai; il y aurait même plutôt de l’atrabilaire; un exercice violent et de la dissipation lui sont nécessaires », observe le duc de Luynes, le 26 juillet 1743. Le duc de Croÿ et le comte Jean-Nicolas Dufort de Cheverny témoignent également, à divers degrés, d’un roi impénétrable sur lequel semble peser une lourde chape de tristesse. Bien plus qu’une distraction ordinaire de la vie curiale, les divertissements sont pour Louis XV une « dissipation nécessaire » à son esprit en proie à l’ennui. Le roi alternait ainsi les périodes d’activité intense et d’autres où rien ne paraissait l’atteindre : « avidité de plaisirs nouveaux, dégoût et ennui, sensibilité du moment, apathie générale et absolue qui lui succède », résume le marquis d’Argenson de manière lapidaire (1).

HORS-SÉRIE

L’habit de toutes pierres du roi Louis XV en 1717 • Le roi Louis XV a sept ans lorsqu’il est portraituré par le peintre Augustin Justinat (1663-1743) en 1717. Il a atteint « l’âge de raison » et passe de la gouvernance de Mme de Ventadour à celle de M. de Villeroy; il entre ainsi dans sa vie d’homme. En attendant sa majorité, l’administration du royaume est assurée par le Régent, Philippe d’Orléans (1674-1723).

CHÂTEAU DE VERSAILLES • Trois siècles d’histoire en version numérique

Deux favorites pour un roi • « Les gens sont rarement favorables aux maîtresses des rois. Ils considèrent qu’un Roi est si noblement né pour incarner le bon exemple qu’ils ne le prennent jamais bien lorsqu’il en donne un mauvais de manière flagrante; mais même alors, leur animosité retombe en premier lieu sur la personne qui est la cause de ce désordre (1) ». À Versailles, le lit du roi constituait un véritable enjeu de pouvoir. De ce fait, la Cour ne vit jamais d’un bon œil la faveur royale accordée à Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour, entre 1745 et 1764, puis à Jeanne Bécu, comtesse Du Barry, entre 1768 et 1774, deux femmes d’origine bourgeoise ou plus modeste. François-Hubert Drouais (1727-1775), portraitiste prisé de la famille royale et membre de l’Académie, fut le peintre officiel des deux favorites de Louis XV, modelant ainsi leur image publique.

Versailles fantastique • Imaginaire, fantaisie, créativité et surprise animent le parc, les décors, et jusqu’au mobilier de Versailles. Un monde original aux formes étonnantes attire l’œil pour mettre en valeur l’équilibre du site, mais aussi la monarchie qui triomphe des monstres et manifestations hostiles. Plaisant et divertissant, cet univers fantastique est aussi moralisateur.

François Masson un sculpteur à la carrière en trois actes • Né sous le règne de Louis XV et décoré de la Légion d’honneur par Napoléon I er, François Masson (1745-1807) est de...